Après l’euphorie de la marche 1983…
la gueule de bois !
et depuis 1983 ?
40 ans de désillusions ça fait long pour une génération.
Depuis 1981, le droit de vote aux immigrés, promesse de campagne de François Mitterrand, n’a jamais abouti. Une chimère, une poussière que chaque gouvernement a bien rangée sous le tapis. De nombreux « chibanis », (femmes et hommes) sont morts sans jamais avoir exercé ce droit fondamental.

A l’arrivée de la Marche un grand quotidien a dévoyé les idéaux de la Marche pour l’égalité et contre le racisme en la nommant « marche des Beurs ». Cette confusion persiste, y compris dans certains manuels scolaires, allant même à la confondre avec SOS racisme.
Les mêmes causes engendrant les mêmes effets, 40 ans plus tard les problèmes subsistent et ce malgré des années de « Politique de la Ville », de missions, de commissions ad hoc, d’un nombre incalculable d’experts et de la succession des ministres et des secrétariats d’Etat. Chacun voulant marquer l’histoire par une « LOI IMMIGRATION » dont l’objet réel est essentiellement électoraliste.
Le traitement différencié des problèmes des quartiers populaires montre que l’Etat refuse de porter un regard lucide et serein sur ces lieux de vie et en concertation avec les habitants et les associations de terrain. Même l’ANRU, dotée de millions d’euros ne parvient pas à endiguer l’image de ces quartiers.
Les violences policières et les crimes racistes continuent et le sentiment d’impunité n’a jamais été aussi fort conséquence d’une loi de 2017, votée sous le quinquennat de F. Hollande.
Discriminations à l’embauche, assignation à résidence en HLM, qui ségrégation et de ghettoïsation et conditions sociales fortement dégradées.