Le 3 novembre 1984 Convergence 84 était une initiative qui s’inscrivait dans la continuité de la Marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983. Organisée par un collectif issu de la manifestation de 1983, cette "marche" s’est déroulée du 3 novembre au 1er décembre 1984.
Cette action principalement réalisée à mobylette visait à promouvoir l’égalité et à lutter contre le racisme en France.
55 jeunes « rouleurs" sont partis de cinq villes : Marseille, Toulouse, Lille, Brest et Strasbourg.
Ces participants qui vont traverser la France en mobylette, vont s’arrêter dans plusieurs villes et les quartiers populaires pour rencontrer y rencontrer les jeunes. Ils souhaitent échanger avec eux et mettre en avant les actions qu’ils mettent en pace chacun dans leurs quartiers.
Le slogan emblématique de la manifestation : "La France c’est comme une mobylette, pour avancer, il lui faut du mélange". Ce slogan reflétait l’objectif d’élargir le mouvement à toutes les communautés : maghrébine, Africaines, Asiatiques, Antillaises et les Portugaises.
Créer un mouvement social et politique pour l’égalité, indépendant et associant toutes les communautés.
Constituer une "carte de France des revendications" et établir un lien avec « la première génération » de travailleurs immigrés.
Démontrer l’existence d’un rapport de forces en faveur de l’égalité et contre le racisme, un an après la grande Marche de 1983.
L’arrivée à Paris a rassemblé entre 30 000 et 50 000 personnes.
Convergence 84 a critiqué les approches classiques de lutte contre le racisme, ouvrant la voie à de nouvelles formes d’engagement et de mobilisation.
Le discours de clôture prononcé par Farida Belghoul a créé des tensions en critiquant les "faux anti-racistes" de la gauche modérée.
Ce discours a ainsi marqué un tournant dans l’histoire du militantisme antiraciste en France, ouvrant la voie à des débats plus complexes sur la représentation et l’autonomie des mouvements issus de l’immigration.