Nombreuses furent les frustrations pour toute dette jeunesse qui, n’avait pas le droit de vivre son adolescence et d’imaginer ses propres rêves.
Les enfants d’immigrés ET d’ouvriers vivent dans des conditions dégradées voire très dégradées pour ceux qui logeaient encore dans les bidonvilles. Les dernières résorptions de bidonvilles ont perdurées jusqu’en 1994.
Contrôles au faciès, violences policières, discrimination raciales, à l’embauche, à l’entrée des boites de nuit, fléchage vers les collèges et lycées professionnelles (tourneur, fraiseur, chaudronnier pour les garçons et couture et secrétariat pour les filles), voilà la réalité des années 80.
Restait le sport, le foot pour les garçons seul domaine où une relative mixité socio-ethnique existait.
Les parents traumatisés par des années de guerre et de brimade vivaient dans leur « mythe du retour » et préparaient les conditions de retour au « bled » qui relevait de l’inconnu pour beaucoup de jeunes…
Premières prises de conscience politique, premières luttes contre les crimes racistes qui ont secoué les quartiers populaires de la ville, soutien aux familles de victimes, organisation de la riposte médiatique et juridique voilà, quelque uns des combats portés dans les années 80.