Crimes racistes

Zahir Boudjellal

Zahir Boudjellal, un adolescent de 17 ans, a été tragiquement tué le 21 février 1981 à Marseille par un voisin. Quelque mois après la mort de Lahouari Ben Mohamed. Michel Lebrun a tiré depuis sa fenêtre sur une voiture abandonnée où Zahir et ses amis s’étaient rassemblés. L’adolescent a reçu une balle dans la tête, un acte qualifié de crime raciste par sa famille et les militants qui ont soutenu leur cause. Michel Lebrun, célibataire vit chez ses parents, il fréquente un stand de tir et tire sur des chats depuis sa fenêtre. Après le meurtre, ses parents ont caché l’arme dans les Alpes.

 

La famille Boudjellal a immédiatement cherché à comprendre les circonstances du drame et à obtenir une reconnaissance judiciaire pour la mort de Zahir. La famille s’est investie dans des démarches visant à dénoncer l’injustice et à faire face au racisme ambiant qui entourait l’affaire.

Ce crime a marqué profondément la famille et les habitants des quartiers, reflétant les violences racistes. La mère de Zahir est décédée quelques mois après ce drame, rongée par le chagrin. Le procès a finalement conduit à une peine de trois ans de prison ferme pour Michel Lebrun, mais ce verdict a laissé la famille anéantie estimant que la peine était insuffisante pour un acte aussi grave.

Cet assassinat a également mis en lumière les difficultés des familles issues de l’immigration pour obtenir justice dans des affaires similaires.

Les familles doivent affronter de nombreux défis, le racisme au quotidien et les difficultés socio-économiques, tout en cherchant à obtenir justice.

La mémoire de Zahir Boudjellal continue d’être honorée dans des initiatives contre le racisme et pour l’égalité, témoignant de l’impact durable de cette tragédie sur la lutte contre les discriminations en France

 

Témoignage d’Hanifa Boudjellal

Hanifa Boudjellal-Taguelmint :
“Le 21 février 1981, c’est mon jeune frère qui a été tué. Violemment, sans raison, comme ça, par ce que j’appelle un facho. Mon petit frère Zahir Boudjellal avait seulement dix-sept ans. Ma mère est morte six mois après de chagrin. D’une famille militante, nous sommes devenus une famille victime. Inutile de préciser que j’ai tout arrêté, la préparation de mon baccalauréat, les cours… Mais rapidement, j’ai souhaité adopter à nouveau une posture militante. Je voulais être actrice de ma vie, et surtout pas ne faire que pleurer…”

Mise à jour :mardi 6 mai 2025
| Mentions légales | Plan du site | RSS 2.0