Le Front National, le Rassemblement National aujourd’hui, reste une affaire de famille : après Jean-Marie Le Pen, sa fille Marine Le Pen a pris le relais, et sa nièce Marion Maréchal incarne une nouvelle génération, encore plus radicale sur certains sujets. Cette continuité familiale alimente la critique d’un parti fondé sur la haine, la provocation et la manipulation des peurs.
Le « choc électoral » de 1983 marque l’entrée fracassante du Front national (FN) sur la scène politique française, lors des élections municipales de Dreux. Pour la première fois, une alliance entre la droite traditionnelle (RPR) et l’extrême droite permet à quatre élus FN, dont Jean-Pierre Stirbois, d’entrer au conseil municipal, faisant de Dreux un symbole national de la percée du FN. Cette alliance inédite, qualifiée de « tonnerre de Dreux », a profondément marqué la ville et a suscité une onde de choc dans tout le pays.
Après le voile, le burkini, l’interdiction de mères voilées dans l’espace scolaire, voilà l’histoire de l’abaya ou quand la laïcité devient, pour certains, une arme brandie contre les musulmans.
Chaque rentrée scolaire amène avec ou sans foulard sa police vestimentaire ! Trop long ? Trop court ? Un véritable harcèlement politique et médiatique contre ces femmes et jeunes filles et des agressions physiques sont à déplorer.
Après le voile, le burkini et l’exclusion des mères voilées lors des sorties scolaires, c’est désormais l’abaya qui fait polémique. La laïcité semble de plus en plus utilisée comme un instrument dirigé contre les musulmans. À chaque rentrée, qu’il s’agisse du port du foulard ou non, une véritable « police vestimentaire » s’installe : vêtements jugés trop longs, trop courts… Ce climat engendre un harcèlement politique et médiatique ciblant femmes et jeunes filles, et l’on déplore même des agressions physiques à leur encontre.
À Marseille, comme ailleurs en France, la communauté noire fait face à des violences racistes similaires. Le 21 février 1995, Ibrahim Ali Abdallah, jeune Marseillais et membre du groupe de rap B.Vice originaire de la Savine, a été tué d’une balle dans le dos par Robert Lagier, alors colleur d’affiches pour le Front National. Les luttes majeures menées par la communauté noire en France s’organisent principalement autour de la dénonciation du racisme systémique. Les violences policières à l’encontre des personnes noires constituent un enjeu central, avec des mobilisations marquantes autour de cas comme celui d’Adama Traoré. Ces mouvements visent à obtenir justice pour les victimes et à dénoncer l’impunité dont bénéficient souvent les forces de l’ordre. Par ailleurs, la reconnaissance de l’histoire, en particulier celle de l’esclavage et de la colonisation, ainsi que la lutte contre « l’afrophobie » (racisme anti-noirs) demeurent au cœur des revendications pour l’égalité des droits.
La Brav- M brigade de répression de l’action violente motorisée (BRAV-M) est une brigade mobile constituée de binômes à moto. Une technique de maintien de l’ordre fait polémique et qui évoque les voltigeurs. Le nom de Malik Oussekine, est resté comme un symbole des violences policières et le marqueur de toute une génération.
La mort de Nahel Merzouk, et le glaçant « vas-y shoote le » resteront comme un symbole d’injustice et d’impunité inexplicable pour la nouvelle génération.
S. Zegnani, maître de conférences en sociologie, rejette l’utilisation du mot « émeutes » ce terme réduisant ces violences à une simple délinquance urbaine alors qu’elles revêtent une dimension politique indéniable dans un contexte d’inégalités sociales croissantes.