La loi Barre-Stoléru mise en place en 1977 est une mesure importante dans la politique d’immigration durant la présidence de Valéry Giscard d’Estaing.
La loi s’inscrivait dans un contexte de crise économique et de chômage croissant, conduisant à une politique plus restrictive en matière d’immigration.
Une aide au retour est instaurée le 30 mai 1977 par Lionel Stoléru, secrétaire d’État au travail manuel, cette mesure offrait une prime de 10 000 francs (surnommée le "million Stoléru") aux travailleurs étrangers acceptant de rentrer définitivement dans leur pays d’origine.
Les conditions d’éligibilité sont initialement réservées aux bénéficiaires d’allocations chômage. Cette aide a été étendue en octobre 1977 aux salariés en activité depuis moins de cinq ans. Les bénéficiaires devaient renoncer à leur droit au séjour en France en échange de cette aide financière.
Au 31 décembre 1981, environ 94 000 personnes (familles comprises) avaient bénéficié de l’aide au retour selon les chiffres officiels.

Le Conseil d’État a annulé certains aspects de la loi dans un arrêt MRAP du 24 novembre 1978, mais son application s’est poursuivie malgré cette décision.
Après l’élection de François Mitterrand en 1981, le dispositif Stoléru a été supprimé. Cependant, l’idée de favoriser les retours volontaires n’a pas été totalement abandonnée, mais intégrée dans le cadre d’accords négociés visant à faciliter la réinsertion des travailleurs immigrés dans l’économie de leur pays d’origine.