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Tags racistes Lycée Marsilleveyre

Le blocus organisé le 27 janvier 2025 au lycée Marseilleveyre à Marseille a marqué un tournant dans la réponse collective à des actes racistes et sexistes d’une rare violence. Une semaine plus tôt, des intrus avaient tagué des messages xénophobes et haineux (« À mort les Arabes », « À mort les gauchiasses », « Bardella 2027 ») dans plusieurs salles de classe, tout en causant des dégradations matérielles et des souillures dans les toilettes.

Ces inscriptions, associées à une propagande d’extrême droite, ont provoqué une onde de choc au sein de l’établissement.
Plusieurs centaines d’élèves ont bloqué les accès du lycée avec des poubelles, vélos et mobilier urbain, brandissant des pancartes comme « Lycées antifascistes » ou « zone anti racistes ».

Leur colère ciblait autant les auteurs des tags que la direction, accusée de minimiser les faits en les qualifiant de « bêtises d’adolescents ». « En 2025, il ne devrait plus y avoir de propos racistes ou sexistes », martèle Léonie, 15 ans, résumant l’exaspération d’une génération confrontée à la banalisation des idées d’extrême droite.
Les lycéens ont exigé :

  • Une cellule d’écoute pour les victimes.
  • Plus de transparence sur l’enquête interne.
  • Un programme éducatif renforcé sur les valeurs républicaines.

Le mouvement a reçu le soutien de jeunes et de syndicats lycéens, tandis que le rectorat a annoncé des rencontres avec les 2 400 élèves et l’intervention d’associations spécialisées.
Ces événements s’inscrivent dans une montée des tensions xénophobes en Provence-Alpes-Côte d’Azur, région historiquement marquée par les ratonnades des années 1970 et les crimes racistes des décennies suivantes.

Les références à Bardella, figure du Rassemblement National, et les slogans anti-arabes rappellent que Marseille reste un terrain fertile pour les idées de l’extrême droite, où les affiches du FN ont longtemps tapissé les murs de la ville.

Il est impératif de condamner avec fermeté le racisme anti-arabe et l’islamophobie, d’autant plus que ces phénomènes sont aujourd’hui exploités à des fins politiques par certains responsables gouvernementaux et parlementaires.

Un blocus en réponse aux tags racistes et sexistes à la Cité scolaire Marseilleveyre
https://www.laprovence.com/article/region/12397504165126/tags-racistes-a-la-cite-scolaire-marseilleveyre-plusieurs-centaines-deleves-font-blocus-ce-lundi-matin

Mise à jour :mardi 6 mai 2025
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