Des actes à caractère raciste, islamophobe, antisémite et sexiste ont été dénoncés par des étudiants de L3 au sein du département d’histoire de l’université d’Aix-Marseille. Selon plusieurs témoignages, ces comportements existeraient depuis plusieurs années, mais la situation a dégénéré le lundi 28 avril 2025 à la suite d’échanges sur un groupe de discussion étudiant. Certains membres y auraient fait référence à l’extrême droite en citant Jean-Marie et Marine Le Pen. Plusieurs étudiants ont également signalé une banalisation croissante des discours haineux, attribuée à la montée de l’extrême droite et à une tolérance accrue envers les comportements racistes.
Un fait particulièrement choquant a été rapporté : un étudiant aurait proposé d’organiser une réunion pour l’anniversaire d’Adolf Hitler, contribuant à instaurer un climat délétère au sein du groupe.
Face à la gravité des faits, l’université a convoqué une dizaine d’étudiants devant le conseil de discipline. Cette procédure vise à traiter des manquements graves au règlement intérieur et aux valeurs fondamentales de l’établissement, rappelant ainsi le cadre légal et éthique qui s’impose à tous.
D’après les témoignages recueillis auprès d’étudiants et d’enseignants, ces incidents ne seraient que la partie émergée d’un malaise plus profond. Les discours d’extrême droite circuleraient librement au sein du département d’histoire, créant une atmosphère « nauséabonde » et tendue. Plusieurs membres de la communauté universitaire s’inquiètent de la banalisation des propos discriminatoires et du manque de réaction institutionnelle face à ce phénomène.
Cette affaire met en lumière les difficultés rencontrées par les universités pour garantir un environnement d’étude respectueux et inclusif. La situation à Aix-Marseille illustre plus largement la persistance des enjeux liés au racisme et à l’extrême droite dans l’enseignement supérieur français.
Face à cette crise préoccupante, l’université d’Aix-Marseille a engagé des mesures disciplinaires, mais la communauté universitaire attend une mobilisation forte et durable pour garantir un climat d’étude serein, respectueux et conforme aux valeurs républicaines.